Le jeudi, c’est souper crasse

En tant que maman, j’ai la responsabilité de m’assurer que mes enfants grandissent de la meilleure façon qu’il soit, et cela inclut le fait qu’ils mangent correctement. J’essaye qu’ils voient la couleur d’un fruit et/ou d’un légume une ou deux fois par jour minimum. SAUF, le jeudi….

Le jeudi, c’est souper crasse. Parce que le jeudi soir, c’est juste pas possible d’avoir un souper bien équilibré. Je travaille jusque 18h (au plus tôt), ma fille va à l’équitation jusque 20h, je dois m’occuper des devoirs de mon fils, et mon mari n’est pas à la maison ce soir-là. Au début, cela m’angoissait et me faisait culpabiliser de ne pas avoir un repas plus ou moins équilibré pour les enfants. Et lorsque j’essayais d’organiser quelque chose, je me mettais une pression folle, je devais faire vite, et donc je m’énervais… résultat : soirée gâchée.

Jusqu’au jour où j’ai lâché prise…. et où j’ai vu tous les avantages de nous octroyer une soirée crasse, une soirée pas prise de tête. 

Les menus  du jeudi soir varient entre : burgers/frites de la friterie, des sushis que nous nous faisons livrer ou des coquillettes jambon-fromage (grand favori du moment). Dans tout les cas, l’effort pour « préparer » ce repas est minimal. Chips et glace sont d’ailleurs souvent ajoutés au menu de base. Nous mangeons devant la télévision, sur la petite table du salon en regardant des télé-réalités de Netflix ou des chefs-d’œuvre du 7ièmeart (par exemple : tous les films Fast & Furious). Et les enfants vont coucher plus tard que les autres jours. 

Le jeudi soir, j’échoue sur toute la ligne des standards d’une bonne mère dictés par la société …sauf sur un, sans doute le plus important : je passe un super moment avec mes enfants, on rigole, ils sont contents. Ils attendent le jeudi soir avec impatience et le choix du menu est un sujet dont nous commençons déjà à parler le lundi !

Le jeudi soir, j’ai décidé de ne pas être une maman « modèle », de prioriser le « fun » avec mes enfants et de faire taire la petite voix qui me faisait culpabiliser… et je ne m’en porte que mieux.