
S
i vous suivez nos aventures JAE, vous savez que Jess et moi avons passé le Nouvel An à Londres. Cela s’est fait un peu par hasard, de se
retrouver à Londres ensemble, et nous avons vécu notre vie chacune avec notre famille sauf à l’occasion d’un souper en soirée et surtout de la soirée du Nouvel An (et de tous les Whatsapp échangés pendant le séjour). Pour celles et ceux qui ne nous connaissent pas bien, il faut savoir que nous avons des enfants qui ont plus ou moins le même âge, qui s’entendent très bien et qui sont toujours ravis de se retrouver. Donc,
pour eux, le simple fait de savoir que nous étions dans la même ville au même moment, c’était déjà super! Bref, nous avions décidé de nous retrouver le 31 décembre en soirée pour un petit souper entre nous, histoire de célébrer ensemble l’arrivée de 2019.
Rendez-vous dans l’appartement où Jess logeait avec sa famille, les hommes se mettent aux fourneaux pendant que nous jumpons sur notre topic favori : JessArl’Events. Les enfants jouent, se chamaillent, préparent un spectacle (une de leurs traditions favorites). Et puis, nous quittons doucement le sujet JAE pour partager nos expériences londoniennes: le magique tour de Londres sur le thème Harry Potter, l’Afternoon Tea dans un hôtel de luxe, les visites dans les différents musées… Je partage alors avec Jess une frustration que j’ai vécue le jour même: étant une grande fan de Goop, je me faisais une joie de visiter la boutique éphémère de Londres pendant mon séjour. Dans le planning familial des quelques jours de visite, cette excursion s’est retrouvée le 31 décembre dans l’après-midi avant d’aller chez Jess. Super emballée, j’arrive devant la boutique vers 17H00 avec toute ma petite famille, je pousse la porte et là, une personne du magasin me dit: “ Ooooh, désolé, nous venons juste de fermer”… Ce n’est pas facile de décrire ce que j’ai ressenti, car il ne s’agit que d’un magasin, mais je me suis sentie triste et fâchée! J’avais envie de pleurer! Le reste de ma famille essayait de me réconforter mais je voulais être seule, je ne voulais plus parler à personne. En fait j’étais fâchée contre moi! Jess rebondit immédiatement sur le sujet en disant qu’elle aussi a vécu la même chose le jour même. Suite à une visite, elle se faisait une joie de prendre le bateau sur la Tamise pour se rendre à un rendez-vous. Pour toute une série de raisons, l’embarquement prend du temps et la personne en charge des contrôles ferme la porte juste au moment où elle allait monter à bord! Même sentiment de sa part: tristesse et rage!
En partageant nos expériences et en analysant les sentiments ressentis à ce moment, nous savons clairement que ce n’est pas contre notre famille que nous sommes fâchées (personne ne m’a forcée à programmer la visite du magasin Goop le 31 décembre dans l’après-midi ni Jess à prévoir une journée de visite sur le thème de la marine…) mais c’est contre nous-mêmes. Parce que nous faisons toujours passer les intérêts des autres avant les nôtres, surtout quand il s’agit de notre famille! Bien sûr que nous sommes contentes de faire la visite guidée de Londres sur le thème Harry Potter… mais nous sommes surtout heureuses de voir nos enfants heureux! Bien sûr que c’est de bon coeur que nous allons visiter l’Impérial War Muséum (et encore… ;-)), car je sais que l’histoire est la passion de mon mari! Et du coup, je programme MON moment londonien tout à la fin du séjour, et comme j’ai l’impression que cela va embêter tout le monde, je dis qu’on ne va rester que quelques minutes… tant et si bien que quand j’arrive devant le magasin, il ferme!!!! Arrrgggghhhh!

En tant que femmes, nous avons été conditionnées à vouloir faire plaisir aux autres, et nous tirons du bonheur de voir les autres être heureux. Mais cela n’est pas suffisant. Nous ne pouvons pas nier nos propres besoins (qui ne sont ni mieux ni moins bien que ceux de notre famille) et nous devons être attentives à les assouvir. Bref, en 2019 c’est promis, on ne m’y reprendra plus: je mets mes désirs sur le même pied que ceux du reste de ma famille!