J’ai toujours eu un complexe par rapport à mon niveau de néerlandais. J’étais assez bonne à la fin de mes humanités, mais ne l’ayant plus pratiqué depuis je ne le parle vraiment pas bien. En fait, je n’ai jamais aimé apprendre les langues étrangères. Je suis bonne en anglais, mais c’est parce que j’ai vécu un an aux États-Unis, et que j’ai donc été forcée d’apprendre l’anglais. L’immersion est la méthode qui me convient le mieux.
Cependant, en ce début d’année, j’avais pris la résolution d’améliorer mon niveau de néerlandais. Pourquoi cette démarche ? D’abord lors de notre visite aux Pays-Bas, pendant les congés de fin d’année, je trouvais un peu dommage de ne pas pouvoir m’exprimer correctement. Ensuite, ma fille, ayant été pétée en néerlandais lors de son bulletin de fin d’année, je m’étais dit que c’était quelque chose que nous pourrions faire ensemble.
Je m’y suis donc mise et j’ai téléchargé l’application Duolingo. Si vous connaissez Duolingo, le principe est assez simple : il faut pratiquer la langue de votre choix quelques minutes chaque jour. Je me suis lancée, quasi quotidiennement, et je n’étais pas mauvaise : j’ai remarqué que je n’avais pas tout oublié !
Mais j’ai aussi remarqué après quelques jours, que cela a commencé à créer un petit stress chez moi, une petite pression. En fin de journée, je recevais des rappels sur mon téléphone et je me disais « Ah oui je dois encore faire mon Duolingo ! ». Et je me retrouvais à 22h sur mon téléphone à faire ces quelques minutes de néerlandais. Pas la meilleure chose à faire avant d’aller se coucher..
Alors je me suis demandé si je m’étais remise au néérlandais pour les bonnes raisons. En fait aux Pays-Bas, je peux parler en anglais, cela ne choque personne. Et finalement ma fille ne s’était pas inscrite à Duolingo… Et puis surtout, apprendre le néerlandais ne fait pas partie des priorités qui se trouvent sur mon diamant.
Alors, pourquoi m’étais-je lancé ce défi ? N’était-ce pas plutôt là, un travers de mon profil Ennéagramme #3, l’ « Achiever » ? En vouloir toujours plus… Pour briller devant les autres ?
La semaine dernière, j’ai également écouté un podcast, recommandé par Jess, qui parlait (entre autre chose) de la place grandissante du monde analogue dans nos vies, du lien avec le burn-out et avec le fait d’être toujours en recherche de nouveautés. (Le monde analogue étant le monde virtuel vs le monde réel). Et je me suis rendu compte que Duolingo était un prétexte pour passer encore plus de temps sur mon téléphone, dans ce monde analogue plutôt que dans la vie réelle.
Finalement, le week-end dernier, j’ai effacé l’application de mon téléphone, et j’en suis très contente.
Je ne serai peut-être jamais très bonne en néerlandais… Et alors ? Est-ce que je ne me suffis déjà pas comme cela ?
Bliss Bizz
Arli
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