Je suis impatiente et cela m’énerve!

Accompagner ma fille dans son parcours scolaire est un vrai challenge pour moi. Cela vient bien évidemment de nos différences. En règle général, mais encore plus quand il s’agit du travail, je suis une personne organisée, efficace. J’aime que les choses avancent, je déteste devoir me répéter. C’est tout le contraire de ma fille…

Ce week-end était mis sous le signe des révisions de mathématiques. Et j’avais assez naïvement pensé que je pourrais faire d’autres choses (du sport, du rangement, etc.)… et je dis « naïvement », car ce n’est pas la première fois que je révise avec ma fille… donc je sais le temps que cela prend. Là où je me dis que nous aurons fini tel chapitre en une heure… deux heures plus tard, nous y sommes encore. Bref, force est de constater qu’au bout du week-end, je me serai surtout concentrée sur Pythagore, sur la trigonométrie et sur les fonctions.

Il y a deux aspects qui m’énervent. Le premier, c’est que comme je suis efficace, travailler avec ma fille qui est plus lente m’énerve beaucoup. Je prends sur moi, j’essaye de rester calme, de lui expliquer de plusieurs façons, mais par moment, je craque et je m’emporte. Je n’arrive pas à comprendre qu’elle ne comprenne pas certaines choses, je ne comprends pas sa façon de raisonner, de réfléchir…et cela m’agace. J’ai l’impression de perdre un temps précieux.

Le second aspect qui m’énerve, c’est que je suis fâchée contre moi d’être si impatiente. Je me dis que je devrais être plus patiente, que je suis sans doute trop exigeante à son égard, que je lui en demande de trop.

Au bout du compte, je culpabilise de m’énerver… beau cocktail d’émotions pour un week-end.

Appliquant ce que nous prêchons dans Bliss, au cours de l’année, je délègue une partie de cet accompagnement scolaire en ayant recours aux cours privés et aux cours de remédiation. De même au moment des examens, je m’occupe principalement du cours de math, mon mari prenant le relais sur d’autres matières sensibles.

J’ai donc cherché à diminuer au maximum mon implication dans cet accompagnement, parce qu’ou bout du compte, je pense qu’il n’est positif pour personne. En relisant cette dernière phrase, je me dis qu’elle peut paraître choquante : n’est-ce pas mon devoir de maman de m’occuper de ma fille ? Je pense surtout que mon devoir de maman est de trouver le meilleur moyen d’accompagner ma fille… et le meilleur moyen, ce n’est pas moi (en tous cas pas tout au long de l’année) car je n’ai pas la patience requise.

A l’heure où je vous écris, les révisions de math sont terminées et l’examen est prévu pour demain. J’espère que tout le travail que nous aurons fourni portera ces fruits. Je m’en remets maintenant à mon mari pour gérer la suite (même si mon petit doigt me dit que je serai sans doute encore sollicitée…). Vive les examens !

BlissKiss

Arli