La fois où j’ai plongé dans une cascade en sous-vêtements…

Jungle life

Dans l’aventure Bliss, Jess et moi n’avons cessé de repousser nos limites, d’agrandir notre zone de confort, chacune à notre façon. Mais je me suis rendu compte que sortir de ma zone de confort dans le domaine professionnel, pour moi, est bien plus facile que de le faire dans le domaine privé. Dans le cadre professionnel (Bliss et le reste), j’ai une raison, une excuse qui me pousse à me dépasser… c’est comme un défi, un jeu. 

Dans le cadre personnel cependant, cela m’est plus difficile. D’abord, parce que ma vie privée, mon chez moi, c’est ma zone de sécurité, mon cocon… il n’y a donc pas de raison de venir troubler ce calme par un stress inutile, par des efforts que je n’ai pas toujours envie de fournir. Ensuite, parce que j’ai l’impression que les gens, mon entourage, me connaissent avec une certaine personnalité et que si je fais des choses qui ne collent pas à cette personnalité… et bien ils vont se poser des questions. 

Mais durant les vacances, j’ai vécu un épisode tout à fait anodin où j’ai décidé de passer outre mes limites, mes barrières pour faire ce que j’avais envie de faire sur le moment même. Nous étions en train de nous promener dans la jungle, dans une chaleur moite, et après une trentaine de minutes, nous tombons sur une piscine naturelle dans laquelle vient se jeter une belle cascade. Nous sommes seuls, personne dans les environs et tout indique que cet endroit est propice à la baignade. Mais je n’ai rien pour me baigner, je suis en vêtements de marche, et nous n’avons pas pris de serviette de bain. Pourtant je meurs d’envie de m’y plonger. Je n’ai jamais eu l’opportunité de me baigner dans un tel environnement et l’occasion ne se représentera sans doute plus jamais… S’en suit un débat interne de plusieurs minutes : j’ai vraiment trop envie d’y aller, cela a l’air super agréable… oui mais je n’ai pas de quoi me baigner, je vais devoir y aller en sous-vêtements, et si quelqu’un arrive j’aurai l’air de quoi (aïe, argument qui résonne très fort chez moi, celui du regard de l’autre)… on s’en fout, ils ne me connaissent pas et je ne les reverrai sans doute jamais! (ah, argument très bon chez moi, je suis surtout inquiète du regard des gens que je connais, les autres bof…) … oui, mais je serai toute mouillée pour le reste de la promenade… blabla, blabla. 

Finalement, je me suis décidée à y aller ! Je me suis retrouvée en sous-vêtements et tee-shirt, prête à me jeter à l’eau. Mes enfants étaient super étonnés de ma décision et, tellement excités par la situation, ils ont décidé de venir avec moi. Mon mari est resté sur le bord pour prendre des photos et immortaliser l’instant. Dans cette piscine naturelle, au milieu de la jungle, rien qu’à nous quatre, je me suis sentie libre et en même temps, tellement fière et forte d’avoir réussi à faire taire mes petites voix intérieures, pour profiter pleinement du moment présent.

Cela reste un très beau souvenir de vacances… ce n’est ni le plus beau ni le plus extraordinaire, mais d’un point de vue personnel, c’était un bel accomplissement et j’espère trouver rapidement l’opportunité de revivre une expérience pareille… en tout cas, je vais m’y atteler. 

Bisous

Arli