Je ne suis pas encore au bout du rouleau

Comme nous le disons souvent, il y a des saisons dans la vie. Et ce n’est pas de bol, parce qu’alors que j’adore l’automne, je ne profite pas vraiment de cette saison cette année, j’ai l’impression de courir sans cesse et de m’épuiser.
Alors que je rêve de faire de belles balades en ville ou dans la nature, visiter des musées, il se fait que, pour peu qu’un souper se termine tard un des soirs du week-end, je suis HS pendant les 24 heures qui suivent. Je ressens le besoin de me blottir sous mon plaid devant la télé avec une bonne tisane aux saveurs de l’automne mais, même dans ces moments là, je ne parviens pas vraiment à en profiter. Pourquoi ? Parce que je suis stressée et que j’ai beaucoup trop de choses à faire.
J’ai pourtant bien défini mes priorités pour cette saison, ce trimestre automnal : poursuivre le développement de Bliss, avancer sur un projet spécifique dans mon boulot de psy (une formation sur la perversion et un dossier sur ce même sujet, tout un programme !), maintenir deux séances de CrossFit par semaine et être présente pour accompagner Elliott dans ses devoirs en première secondaire.
Et je m’y tiens, je m’y tiens même très bien. J’essaie donc d’analyser ce qui suscite ce sentiment de débordement et me fait me rapprocher dangereusement du bout du rouleau.

Il faut reconnaître que ces priorités, ces big rocks, sont vraiment de très gros cailloux. Bliss prend de plus en plus de place dans nos vies et nos soirées, et c’est tant mieux car c’est vraiment un objectif primordial, tant pour Arli que pour moi. Mais à l’agenda, cela reste encore pour nous une activité complémentaire, à entendre en fait comme supplémentaire, c’est-à-dire en plus du temps plein déjà presté. Et quand ce temps plein déborde, le calcul est facile à faire, les trois autres priorités se glissent dans l’après-journée de travail et le temps vient parfois à manquer pour à la fois, maintenir deux séances de CrossFit, développer Bliss, faire tout ce que je n’ai pas pu faire en journée pour mon projet perversion et être présente pour les devoirs et pour ma famille en général.

Réflexion / conclusion numéro 1 : évaluer si les big rocks de la saison sont bien compatibles entre eux en termes d’organisation et s’il reste suffisamment de place pour les plus petits cailloux (du temps lecture ou détente, des moments avec les copines, des activités culturelles, des balades, etc.)

Réflexion 2, comme je découvre que c’est trop, qu’est-ce que je fais pour remédier à cela (ou pour survivre à cela)? À part me tourner et me retourner dans mon lit toutes les nuits tellement je dors mal à cause du stress :

  • Je réorganise mon agenda et j’essaie d’être la plus réaliste possible et de compter des moments tampon pour les imprévus.
  • Je mets aujourd’hui des limites que j’aurais dû poser au printemps. Car toute une série de projets et de demandes professionnelles doivent seulement se réaliser maintenant, à l’automne, et tous en même temps.
  • L’automne est aussi une période que j’aime beaucoup, comme je le disais, et où j’aime faire des activités et profiter. Je garde donc du temps pour ça. Et même si je n’en profite pas comme je le souhaiterais, je ne sacrifie pas ces détentes et plaisirs car ils sont fondamentaux pour garder un niveau d’énergie suffisant.

Réflexion 3, je m’observe et je fais le constat que j’ai ajouté une activité : je range et je trie dans ma maison parce que, plus je suis stressée, plus je peste sur quelque chose qui traîne et parce que j’ai envie de me sentir au mieux chez moi. Donc je trie et c’est un véritable capharnaüm en ce moment. Conclusion liée à cette réflexion 3, c’est une grosse erreur : trier la maison de fond en comble n’était pas un des big rocks de l’automne. Il fallait faire cela avant ou après mais clairement en ce moment, c’est le truc de trop. Je prends note de cela. Mauvaise estimation de la quantité de travail et mauvais timing.

En conclusion 4, il ne faut pas sous-estimer l’importance de certaines tâches, activités ou projets que l’on accepte. S’ils ne sont pas dans les big rocks et qu’on est ok de le faire, c’est à la condition qu’ils ne prennent pas une place démesurée dans notre agenda, dans notre tête. Car si c’est le cas, ce sont les choses de trop qui font qu’on se sent trop proche du bout du rouleau.

Il ne faut donc pas attendre d’être en tension avec ses priorités qui occupent quasiment tout l’agenda pour oser mettre ses limites. Dire non, ça ne se fait pas quand on a la tête sous l’eau mais bien avant, pour éviter de l’avoir.

Cela me fait une belle jambe, j’ai encore du travail aujourd’hui, envie de me reposer devant Netflix alors qu’une autre partie de moi a envie de profiter des couleurs et des lumières de l’automne et d’organiser 36 nouvelles activités excitantes. Je ne suis pas sortie de l’auberge.

Courage à vous qui êtes aussi PRESQUE au bout du rouleau, Bliss est là et on en apprend tous les jours !

#blisskiss

Jess