Une sentimentale… voilà ce que je suis!

Nous parlons souvent de la connaissance de soi chez Bliss et si il y a un point sur lequel il n’y a pas de doute, c’est celui-là : je suis une sentimentale! 

Je pense que lorsqu’on est enfant, on ne s’en rend pas compte. Certes j’étais rêveuse, mais je ne me rendais pas compte que mes émotions jouaient un rôle important dans ma façon d’être. A l’adolescence, je ‘ai vite compris que j’étais un cœur d’artichaut, très romantique… le prince charmant, clairement, cela me parlait ! Mais c’est normal non pour une jeune fille, non ? Nous sommes toutes ainsi.. en tout cas, je le pensais….

C’est dans la vingtaine que tout a commencé à me paraître un peu confus : j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de personnes autour de moi qui n’avaient pas cette même sensibilité. Je me sentais en porte à faux, comme si être vrai à mes sentiments n’étaient pas la façon d’être. Je me suis posée beaucoup de questions. J’ai cru que c’était une faiblesse. Jusqu’au jour où quelqu’un m’a dit que non. Qu’être sensible, oui cela pouvait parfois avoir des désavantages comme le fait d’être bouleversée par des choses assez anodines en apparence mais qui en fait vous touche. On a alors tendance à se sentir vulnérable, plus faible, inférieur. Mais à côté de cela, j’ai aussi appris toute la force que pouvait m’apporter ma sensibilité : ma capacité à sentir qu’une amie ou un collègue ne va pas bien alors qu’elle/il n’en parle pas, à admirer un ciel magnifique le matin en allant conduire les enfants à l’école et leur faire remarquer, à me mettre à pleurer en entendant un morceau de musique juste parce que je le trouve remarquablement beau et qu’il me touche.

Moi qui n’y connais rien à la musique classique, je me suis retrouvée bouleversée (dans le sens au bord des larmes) deux fois en une semaine, en entendant la première partie du concerto du Printemps de Vivaldi, dans deux circonstances tout à fait différentes….  Je sais que cela peut paraître cliché et romanesque et pourtant, c’est la vérité.

Récemment, j’ai coaché une jeune femme dans mon environnement professionnel car on lui avait dit qu’elle était trop émotive, qu’elle devait apprendre à gérer ses émotions car cela était une faiblesse. On ne dit jamais de quelqu’un qui « cache » ses émotions qu’il est faible : pourtant, ces personnes se coupent également de toute une série d’antennes qui leur permettraient de voir plus clair sur leur chemin de vie.

Alors la prochaine fois que vous sentez l’émotion surgir devant les petites choses de la vie, ne pensez pas que vous devez refreiner la vague qui vous envahit. Au contraire, profitez, admirez ! C’est surtout cela la vie !

Blisskiss

Arli