
J’ai vécu une expérience courte et enrichissante récemment au boulot. Dans le contexte d’une journée de formation / supervision, via Zoom comme il se doit en ce moment, nous avons été invités à parler de nous, en sous-groupes de trois collègues.
La consigne était de partager une petite habitude, sans doute pas bien grave, mais qui, pour une raison à explorer, nous embête, n’apporte rien à notre quotidien ou a un impact négatif.
Spontanément, j’ai parlé de cette habitude de regarder mon smartphone alors même que je suis encore dans mon lit, juste au réveil. Quand j’ai fait mon time-tracker (outil développé dans le Système B. version ebook et version programme de mentoring), j’avais mis le doigt sur ces quarts d’heures qui jalonnent ma journée et ne servent à rien. Non pas que je refuse d’utiliser mon smartphone ! Au contraire, il est un outil utile et fait partie de mon quotidien, pour mes mails, messages, photos, agenda, rappels, notes, etc. Un passage par les réseaux sociaux est aussi parfois un moment de détente, une manière de me tenir informée des événements, de voyager par procuration, de sauvegarder des bonnes idées.
Mais au lever, non. Ce n’est ni utile ni détendant pour moi. Au contraire, c’est une source de stress. Pourquoi ? Parce que si j’attends un message et que la personne, importante pour moi, ne m’a pas répondu, je suis triste / si je reçois un message qui ne me plait pas, je suis contrariée / si je reçois un message auquel j’aimerais répondre, parfois j’oublie de le faire plus tard / si je lis mes mails du boulot avant d’être installée, je zappe des choses ou bien je suis tendue / si je tombe sur certaines publis sur les réseaux sociaux, ça me fiche le cafard parce que je me dis que ma vie est nulle…
Tous ces exemples m’indiquent une chose : au réveil, je ne suis pas encore lancée émotionnellement ou cognitivement pour supporter tout cela.
J’ai donc envie de me débarrasser de cette petite habitude.
L’exercice avec mes deux collègues m’a permis de faire le point : si cette habitude reste présente, je me sens coupable de perdre ces 15 minutes plutôt que de me lever, je vis des émotions pénibles et je commence parfois ma journée du mauvais pied. Je regarde deux minutes mon téléphone et puis je zappe d’une application à l’autre en y passant finalement 10, 15, 20 minutes et je refais la même chose chaque matin. C’est le cycle infernal du « foutu pour foutu », c’est-à-dire « à ce stade, vu que j’ai déjà foiré, pourquoi changer ? ».
Mais si je prends la peine de m’imaginer sans cette habitude : je me lève plus vite ou j’en profite pour faire cinq minutes de cohérence cardiaque, je gagne de l’énergie et je ne sape pas mon humeur dès le lever, je suis contente de moi et je rentre dans le cercle vertueux du changement.
J’ai donc commencé léger, suite aux échanges avec mes collègues (merci les collègues) et j’ai décidé de ne pas le faire les matins où mon organisation me permet de profiter du temps avec les enfants, puis j’ai étendu cela à d’autres matins. C’est encore irrégulier et je triche encore un peu en allant voir la météo ou uniquement Whatsapp. Je ne me lève pas vraiment plus vite (cet autre problème fera peut-être l’objet d’un futur blog post, on ne sait jamais…) mais je décide de la manière dont je commence ma journée. Et je fais le tour du petit monde disponible sur smartphone quand ma journée commence effectivement et que je peux prendre les actions nécessaires et que je suis bien réveillée.
En se visualisant alignée avec nos aspirations, nous ressentons l’énergie de ce cercle vertueux et nous avons envie de nous y plonger.
C’est quoi votre petite habitude à vous ? Prenez la peine d’y penser, de vous imaginer sans elle et la moitié du chemin sera parcourue.
Bliss bizz
Jess