Ne cessons pas d’être gentilles!

Cette semaine, à deux jours d’intervalle, deux personnes nous ont fait part de leur difficulté à être décrites comme « gentilles ». La première, dans notre programme de coaching « Place to B. », dans lequel nous invitions les participantes à honorer leurs forces, la seconde, lors d’une séance de thérapie au cours de laquelle une patiente me dit que ce qu’elle n’aime pas chez elle, c’est qu’elle est gentille.

De nos jours, être gentille rimerait donc avec « trop gentille », « bonne poire », « nunuche » ou autre qualificatif pas très valorisé ? C’est en tout cas ce qui ressort de nos échanges, qui prouvent que nous sommes attirées par l’image de femmes fortes chez qui la gentillesse n’est pas un atout mais un frein à la réussite et au développement personnel.

Avez-vous lu ou entendu parler de ce livre, « Cessez d’être gentil, soyez vrai » ? Sans en savoir plus sur cet ouvrage (et sans le critiquer car nous ne l’avons pas lu et il est peut-être rempli de conseils qui vous sembleront pertinents), nous nous sommes dit que cette phrase était entrée dans nos têtes, comme si être gentil était une tare.

Quand j’ai tapé « gentillesse » sur Google, la première proposition était, « gentillesse définition », suivie de « gentillesse défaut ou qualité ? ». Est-ce vraiment une question sérieuse ?

La définition du Larousse renvoie donc à l’adjectif « gentil : « Aimable, complaisant, plein de bons sentiments à l’égard d’autrui ». Celle que nous donne spontanément le moteur de recherche nous renvoie à un aspect tellement important pour nous : « La gentillesse est un trait de la personnalité qui se caractérise par une bienveillance et une attention envers les autres en fonction de leurs besoins. … Une certaine confiance en soi est donc nécessaire pour faire preuve d’une gentillesse sincère, empathique, et à l’écoute de l’autre ».

Dans la vie de tous les jours, cela ne devrait-il pas être un objectif ? Être décrite comme une fille gentille deviendrait alors un compliment, sans sous-entendre que nous ne sommes pas en même temps jolies, intelligentes, dynamiques, motivées, etc.

Fortes de ces réflexions, nous avons décidé toutes les deux que nous voulions qu’on parle de nous en utilisant le qualificatif « gentilles » parce que derrière ce terme, il y a en effet toute la bonté et la bienveillance que nous manifestons à l’égard d’autrui. Cette bienveillance et cette attention envers les autres en fonction de leurs besoins, comme le souligne la définition trouvée, est la condition sine qua none de nos programmes de coaching. C’est notre point d’ancrage pour vous accompagner, c’est ce qui nous procure tant de plaisir quand nous vous retrouvons, ce qui nous permet de travailler à deux quotidiennement.

Quand Arli m’a fait un compliment la semaine dernière, je lui ai répondu : « merci, tu es gentille » et son regard s’est illuminé.

Alors, cessez de vous cacher derrière votre armure, soyez gentille !

Blisskiss

Jess