Quand la peur de décevoir se fait ressentir

… elle nous empêche d’allouer suffisamment de temps à ce que nous aimons vraiment faire.

Au cours de nos discussions avec différentes femmes, voici les raisons que nous avons entendues pour expliquer pourquoi elle ne faisait pas quelque chose pour elles-mêmes. Petit cocktail d’exemples choisis 😉 :

  • Entre mon boulot, ma famille et les tâches ménagères, je n’ai de temps pour rien d’autre. Même si je sais que faire quelque chose de positif pour moi me ferait beaucoup de bien particulièrement pour le moment, je préfère attendre.
  • Si je fais quelque chose pour moi, je me sens coupable car je pourrais soit être avec ma famille soit travailler
  • Je me sens obligée d’appeler ou de passer chez mes parents tous les jours (ou toutes les variantes en lien avec une habitude devenue une obligation)
  • Je dois voir avec monsieur si il est d’accord que je fasse telle ou telle activité 

Le point commun entre toutes ces explications, c’est la peur de décevoir. Cette crainte de décevoir l’autre est très présente chez les femmes. Nous avons souvent peur du regard des autres et peur de les décevoir, comme si nous devions nous justifier de ce que nous souhaitons pour nous. 

Se défaire de cette peur est un processus, souvent au long cours car nous savons qu’elle a été créée de longue date, déjà chez la petite fille que nous étions. Elle ne peut donc pas partir du jour au lendemain. Soyons même honnêtes, il n’est même pas certain que arriviez un jour à vous en débarrasser complètement. 

Alors que pouvons-nous déjà mettre en place pour essayer de nous en défaire.

  1. Reconnaître cette peur: reconnaitre cette peur et en prendre conscience est déjà le premier pas indispensable dans la bonne direction
  2. S’intérroger: une fois que vous prenez conscience de cette peur, la deuxième étape est de vous interroger : Depuis quand est-elle présente ? Comment s’est-elle installée ? Quels messages entendus dans mon histoire de vie l’ont engendrée ? Finalement, est-elle légitime ou est-elle une construction qui m’empêche de vivre en accord avec moi-même ?
  3. Questioner vos comportement et les adapter: Si je passe chez mes parents un jour sur deux, plutôt que tous les jours, est-ce que je vais vraiment les décevoir ? Puis-je leur expliquer pourquoi je fais cela ? Si vous décidez de passer un jour sur deux plutôt que tous les jours et de remplacer l’autre jour par un coup de téléphone, peut-être qu’il ne s’agira plus là d’une obligation, mais d’un plaisir, d’une activité qui vous apportera de l’énergie positive. 

En envisageant une autre réalité, d’autres habitudes dans lesquelles vous n’êtes plus liées par cette peur, vous pourrez ouvrir la voie à d’autres manières d’être et à une liberté jusque là effrayante. 

Le questionnement de fond, qui peut être utilisé dès que vous souhaitez entamer cette réflexion peut être résumé comme ceci :

  • pourquoi est-ce que je fais telle ou telle chose, si cela ne m’apporte pas d’énergie positive ?
  • pourquoi est-ce que je me prive de faire telle ou telle chose, alors je sais que cela m’apporterait de l’énergie positive ?

Et une fois que vous avez la réponse, interrogez-vous sur les réelles motivations, comme nous venons de vous le montrer. Est-ce vraiment vrai ou est-ce que je m’en suis convaincue depuis trop longtemps ?

Pour prendre un autre exemple: une de nos participantes au Système B. ne voulait pas aller courir le samedi matin convaincue que c’était du temps qu’elle se devait de passer avec ses enfants. En questionnant cette croyance et en observant la situation, elle s’est rendu compte que ses enfants aimaient regarder des dessins animés ou jouer entre eux à ce moment de la journée et que sa présence à elle ne les impactait pas. Elle a donc décidé de prendre ce temps pour aller courir, une activité qu’elle adore et lui procure beaucoup d’énergie positive. Elle revient boostée et de bonne humeur et passe de meilleurs moments avec ses enfants pendant le reste du weekend.

Donc, plutôt que de vous dire que ce n’est pas possible pour vous d’allouer du temps à ce que vous aimez faire, commencez par vous questionner en toute objectivité et avec bienveillance sur les raisons qui font que vous ne vous autorisez pas ce temps. Et ensuite, défiez ces croyances. A partir de là, vous pourrez commencer à envisager une autre manière de faireet à faire bouger lentement les lignes des possibilités. 

Cela risque de ne pas être confortable au début mais si vous y allez doucement en fonction de ce qui vous semble faisable, vous allez vous rendre compte que c’est possible. 

Et vous quelle croyance allez-vous questionner aujourd’hui?

A très vite

J&A