Je n’ai pas changé…

Notre coach canadienne favorite a posté une photo d’elle sur LinkedIn, une photo d’elle alors qu’elle avait 5 ans. Elle explique qu’elle a cette photo dans son bureau et que régulièrement, elle lui parle, elle partage ce qu’elle ressent ou encore, quand elle veut opérer un changement, un grand projet, avant de se lancer, elle vérifie avec la version plus jeune d’elle-même ce qu’elle en pense. 

Au cours de ces dernières années, je me suis beaucoup questionnée sur la personne que je suis devenue. Je suis assez satisfaite de mon sort, ne vous méprenez pas, mais parfois je suis étonnée de me retrouver là où je suis : leader dans une boite pharma international et co-fondatrice de Bliss… alors que je voulais absolument devenir professeur de latin et de grec….Ce n’est certainement pas la vision que j’avais pour moi-même…

J’en ai parlé plusieurs fois avec Jess et avec un de mes mentors : me suis-je perdue en cours de route ? ai-je sacrifié la petite Arlène pour celle que je suis devenue ?

Jess me prétend (et je la crois) que tout se joue avant 6 ans… que j’étais donc déjà cette personne au fond de moi. Pourtant, l’image que j’ai de moi à ce jeune âge est assez différente de l’image que j’ai de moi aujourd’hui : à l’époque, je me vois plutôt timide et réservée, très distraite et rêveuse, pas beaucoup de confiance en moi, comparé à une personne plus fonceuse que je suis devenue. 

J’ai donc fait une fouille dans les photos que j’ai de moi enfant. Et c’est vrai que sur beaucoup de photos, j’ai l’air assez timide, un petit sourire, pas plus… limite gênée d’être là. 

Et puis, je suis tombée sur cette photo : ok, je suis très jeune, je dois avoir 2 ans et je suis dans les bras de mon papa. Et j’adore cette photo : j’y retrouve dans mon regard la détermination dont je peux faire preuve aujourd’hui, la curiosité aussi ou encore ma langue qui passe, comme quand je réfléchis très fort à quelque chose. Je suis sur le point de rire, de sourire, quelque chose qui m’a toujours suivi. Je me rends compte aussi à quel point mon fils (et ma fille?) me ressemble. 

Je ne me suis pas perdue, j’ai juste évolué. Mais mes fondations sont restées les mêmes. Qu’il s’agisse de ma vie privée ou de ma vie professionnelles, je les vis à travers ces fondations, à travers ces valeurs. Approfondir la connaissance que j’ai de moi-même, comme vous le voyez, c’est un chemin que je continue à emprunter chaque jour, car je pense que c’est le socle d’une vie épanouie (tant sur le plan privé que sur le plan professionnel).

J’ai décidé d’accrocher cette photo sur le mur devant mon bureau. Pas dans le but de lui parler (mais qui sait…) mais pour me rappeler qu’au fond, je n’ai pas changé.