
Depuis plusieurs mois déjà, j’avais senti le besoin de me poser un peu chez moi, d’être là pour les enfants autrement qu’en fonction de mon rythme de travail, c’est-à-dire vraiment disponible pour eux. Je n’avais plus droit à un congé parental ou à une pause carrière et j’ai donc opté pour le congé sans solde. Le choix du moment a été défini principalement par mes projets pros et par le besoin des enfants. Je savais que je prendrais des congés en été mais nous partons alors systématiquement et l’objectif était ici différent. La période des examens de juin était appropriée, les garçons ont besoin de moi et j’aime être disponible pour eux. Au programme: aller les chercher à l’école après leurs examens, à 10H, 11H, midi selon les jours, manger avec eux le midi, être présente pour Elliott qui découvrait cette nouvelle manière de travailler du haut de sa première secondaire. Je ne me souviens plus comment j’ai fait les autres années pour Gaspard, je me suis organisée puisque tout s’est déroulé sans encombre mais ici, j’ai vraiment été présente à 100%, j’ai mis le focus sur cette période particulière et je n’ai pas dû jongler entre mon agenda pro et les moments familiaux. Pareil à la fin des examens, quand ils ont des activités ou que les cours sont terminés : j’étais là. J’en ressens une profonde satisfaction. Parallèlement à cette disponibilité pour mes garçons, j’avais prévu de passer du temps dans la maison : rangement, mise en vente de vêtements, compta, travail de fond, … toutes ces choses que je prévois de faire le week-end, ces deux malheureux jours qui passent si vite. Ce que je n’avais PAS anticipé, c’est que je serais moi-même en période d’examen, j’ai même appelé ça « blocus » (brrrr). Ma formation à l’ennéagramme se terminait début juillet par des évaluations dont un examen théorique qui m’est apparu comme gigantesque. Je n’avais pas du tout pensé à ça au moment de m’inscrire. En conséquence, mon diamant des priorités pour ce mois s’est réduit comme peau de chagrin, passant de 4 priorités plutôt sympas (mes fils / la maison / le sport / du travail de fond dont la formation à l’ennéagramme) à 2 (mes fils / ma formation). Et bien, ce manque d’anticipation m’a coûté : je n’avais pas bien évalué la saison dans laquelle je serais et je suis sortie frustrée de cette période. Alors je me dis bien sûr que j’ai une grosse tâche derrière moi et réussie mais tout ce que j’avais imaginé ne s’est pas déroulé comme prévu. Comme j’ai tendance à beaucoup anticiper, je me fais des films sur la manière dont les choses vont se passer et quand ça ne se passe pas comme prévu, je suis déçue. Je retiens une leçon de cette histoire : avant de planifier les choses et de définir mes priorités pour une période, je dois mieux évaluer les enjeux de la saison dans laquelle je serai à ce moment-là. La saison « examens pour tout le monde » à laquelle j’ai dû m’adapter sur le tas n’est pas la même que la saison « maman à la maison » dont j’avais rêvé. Je trouve des bénéfices après-coup (j’aurais vraiment été débordée en juin si je n’avais pas pris ce congé sans solde et sans doute moins bien bossé les subtilités de l’ennéagramme) mais je n’en sors pas aussi satisfaite que prévu (mes tris dans la maison n’ont pas avancé et je n’ai pas profité comme je l’espérais de mon chez-moi). J’ai par contre pu revivre le plaisir de travailler de chez moi, vécu une totale disponibilité pour Gaspard et Elliott qui grandissent tellement vite que je vis chaque minute avec eux avec intensité (je reviendrai là-dessus bientôt), réalisé que ce qui me pèse le plus dans mon travail c’est la route et eu des idées de projets dans plusieurs domaines car je suis plus créative chez moi. Un bilan finalement plutôt positif et une leçon que je n’oublierai plus : prêter davantage d’attention à la saison avant de définir mes priorités. Alors pour la suite, comment sera cette saison de la rentrée ?
#blisskiss
Jess